L’infection à papillomavirus humain (HPV) se transmet à l’occasion des rapports sexuels et/ou des contacts intimes (1,3).
Les infections à Papillomavirus Humains
"Le préservatif suffit à éviter l'infection aux papillomavirus"
Le préservatif ne protège que partiellement contre les infections à papillomavirus. Pour autant, il n’en reste pas moins recommandé en prévention d’autres infections sexuellement transmissibles (1,8).
L’infection aux papillomavirus est contagieuse : la transmission se fait principalement par contact intime, de peau à peau, même sans pénétration avec une/des personnes porteuses du virus. Les papillomavirus peuvent être notamment transmis par les doigts lors de caresses intimes.(1,5) La plupart des personnes sont contaminées dès le début de leur vie sexuelle (5).
Le préservatif reste important mais ne procure qu’une protection incomplète car les virus peuvent être présents sur des zones de la peau non recouvertes par le préservatif (doigts, testicules, autres zones intimes…) (1,6).
Question / Réponse
L’infection à papillomavirus s’attrape-t-elle facilement ?
OUI. La contagiosité de l’infection à papillomavirus est élevée : environ 60 % des partenaires de personnes infectées développeront eux même une infection HPV (6).
Qui est concerné et quels sont les symptômes ?
Le plus souvent, elle ne s’accompagne d’aucun symptôme. (1)
Des hommes & des femmes sexuellement actifs rencontreront un papillomavirus au moins une fois dans leur vie (1).
L’infection à papillomavirus est la première IST virale (3). On estime que ∼ 70% des hommes et des femmes sexuellement actifs rencontreront un HPV au moins une fois dans leur vie (1).
Lors d’une infection, les papillomavirus pénètrent dans les cellules de la muqueuse et s’y multiplient.
L’infection à papillomavirus est en général silencieuse : les personnes infectées par les papillomavirus ne présentent pour la plupart aucun symptôme (1).
De quelles maladies les papillomavirus peuvent-ils être responsables ?

On distingue des papillomavirus humains à bas risque cancérigène, et des papillomavirus humains à haut risque cancérigène (2).
Les papillomavirus à bas risque cancérigène peuvent être à l’origine de tumeurs bénignes comme des verrues. Les verrues qui se développent sur les muqueuses anogénitales (vulve, vagin, pénis, anus), comptent parmi les lésions à papillomavirus les plus fréquentes en France (7).
Les papillomavirus à haut risque cancérigène sont susceptibles de provoquer certains types de lésions précancéreuses et cancers chez l’homme et la femme, qui peuvent toucher les zones intimes (vulve, vagin, col de l’utérus, anus et pénis) et les voies aérodigestives supérieures (bouche et gorge) (1).
Parmi les papillomavirus à haut risque cancérigène, ce sont les 16 et 18 qui sont le plus fréquemment impliqués dans le développement de cancers. Ils sont notamment retrouvés dans environ 70 % des cancers du col de l’utérus (1,4). L’HPV 16 est le principal responsable des cancers dus aux papillomavirus : cancer du col de l’utérus, mais aussi cancers de l’anus, de la vulve et du vagin, pénis, et certains cancers des voies aérodigestives supérieures (bouche et gorge).
Quelles sont les conséquences
d'une infection aux papillomavirus humains ?
Une infection à papillomavirus, c’est grave ?
L’infection HPV est le plus souvent transitoire. Dans ~90% des cas les virus sont éliminés spontanément par l’organisme dans les 2 ans (1).
Néanmoins, dans environ 10% des cas, l’organisme ne parvient pas à éliminer les virus. L’infection à HPV devient persistante.
Lorsqu’elle est due à des papillomavirus à haut risque cancérigène (notamment les HPV 16 et 18) elle peut être à l’origine de lésions précancéreuses qui soit régressent spontanément, soit évoluent en cancer en plusieurs années (1,8).

Références
- 1-Santé publique France. Infections à papillomavirus. Fiche repère. https://www.e-cancer.fr/content/download/240202/3301879/file/Papillomavirus_et_cancer_mel_20180704.pdf Consulté le 20/03/2020
- 2-Alain S et al. Papillomavirus : les virus et la physiopathologie de l’infection. Mt pédiatrie 2010;1(13):5-19
- 3-Riethmuller D. L’infection a papillomavirus humain : aspects gynecologiques. Mt pédiatrie 2010:13(1):43-49
- 4-Munoz N et al. Against which human papillomavirus types shall we vaccinate and screen? The international perspective. Int. J. Cancer 2004 : 111, 278 –285
- 5-OMS. Papillomavirus humain (PVH) et cancer du col de l’utérus. Aide-mémoire n°380. http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs380/fr/ Consulté le 20/03/2020
- 6-Gavillon N et al. Papillomavirus humain (HPV) : comment ai-je attrapé ça ? Gynecol Obstet Fertil. 2010;38(3):199-204
- 7. INCA : Prévenir les cancers liés aux HPV : https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Facteurs-de-risque-et-de-protection/Agents-infectieux/Prevenir-les-cancers-lies-aux-HPV Consulté le 27/11/2020
- 8-Mougin C & al. Papillomavirus humains, cycle cellulaire et cancer du col de l’uterus. Gynecol Obstet Biol Reprod 1999;29:13-20
Comment l’infection à papillomavirus se transmet-elle ?